Pendant plusieurs années, j’ai fait des prières au Seigneur du style: « Aide-moi à ….. », « Permets-moi de réussir cette chose-là… », « Merci de me donner le courage de…, la force de… , la sagesse pour ci et ça… , l’intelligence pour …. ». Bref. Toutes ces prières ne sont pas mauvaises en soi et Dieu a été fidèle! Il a souvent, voir tout le temps, répondu et permis que je passe avec succès au travers de ces petits défis. Merci Seigneur!

Par contre, j’ai réalisé après bien des années que certaines de ces prières étaient motivées par mon envie d’être bien vue devant les personnes qui m’entouraient. Ou dit autrement, c’était ma peur d’être mal perçue par les autres, qui au fond venait d’une peur d’être rejetée.

Il m’a fallut environ dix ans pour réaliser quelque chose d’important. Tout d’abord, je l’ai compris avec des petites « étapes » intermédiaires lors desquelles j’ai eu des premiers « déclics » et des premières guérisons dans mon cœur. Puis j’ai enfin eu un immense déclic: ce que les autres pouvaient penser de moi était EGAL!!! Que oui, je ne suis pas parfaite, oui j’ai fait, je fais et ferai encore des erreurs, mais que ce n’était pas ces erreurs qui déterminaient qui j’étais. Malgré mes potentielles erreurs, j’ai enfin compris que Dieu, lui, sait ce qu’il y a au fond de mon cœur, il sait mes intentions, bonnes ou mauvaises. Cela m’a enfin permis de me libérer du regard que les autres pouvaient avoir sur moi.

Je ne sais pas si ce changement de mentalité une fois « acquis » est solide ou si je vais à nouveau être éprouvée par rapport à cela, mais pour l’instant j’ai eu cette victoire.

Cette « épreuve » m’a aussi appris autre chose:

Pendant dix ans environ je priais dans une direction et la « montagne » ne bougeait pas ou peu. Mes « adversaires » étaient encore là et j’ai dû faire face à des personnes peu sympathiques à mon égard. Mais finalement, c’est grâce à ces difficultés que j’ai pu grandir, m’affermir et développer quelque chose de meilleur en moi. Si toutes les personnes autour de moi m’avaient « bercée » comme un petit enfant, je n’aurais jamais appris quelque chose. Ou plutôt, si Dieu avait enlevé la difficulté, je n’aurais rien appris.

Oui, je crois que Dieu nous met à l’épreuve, non pas pour nous faire mal mais parce qu’il nous aime et qu’il a quelque chose de meilleur pour nous. Parce que c’est à travers nos épreuves que nos cœurs changent. Attention, ici je ne parle pas d’épreuve comme la mort ou la maladie, car cela ne vient pas de Dieu.

Le fait de savoir que l’épreuve est au service d’un résultat meilleur me permet de voir ce temps différemment. Non plus comme un temps injuste, pénible, avec un Dieu qui ne semble pas entendre mes prières et/ou mes plaintes. Mais plutôt comme un temps, certes éprouvant, mais positif pour ce qu’il va m’amener.

« Certes, au premier abord, toute correction semble un sujet de tristesse, et non de joie, mais elle produit plus tard chez ceux qu’elle a ainsi exercés un fruit porteur de paix : la justice(1). » Hébreux 12.11

La traduction du mot justice en grec:

« sens large: état de celui qui est comme il doit être, justice,.. ». Donc l’épreuve me permet au final d’être la personne que je suis appelée à être. Pour ma part, cette épreuve m’a libérée du regard des autres et m’a donné alors la liberté d’être moi-même.

Si vous souhaitez voir votre cœur changer, une personne proche m’a appris ceci: par nous-même nous ne pouvons pas changer notre cœur, mais par contre, nous pouvons dire à Jésus: « Je n’arrive pas à changer cela (et le nommer), je t’ouvre mon cœur et te laisse venir me changer, merci. » Ou toute autre prière de ce genre, la formule n’est pas importante. C’est votre sincérité qui compte.

Marie-Line