Je m’appelle Elena et je suis née dans une famille chrétienne.

Je n’ai jamais douté de l’existence de Dieu. J’ai grandi au Maroc où se pratiquait l’Islam et beaucoup d’occultisme : je savais que la vérité ne demeurait pas là, reconnaissant les mauvais fruits. Je croyais que Jésus était Dieu, mais je n’avais pas de réelle relation avec lui. 

Petite, je souffrais de dépression. Bien que j’étais entourée, je me sentais seule. J’étais très timide et peureuse. Étant étrangère, je n’avais aucun sentiment d’appartenance où que je sois et pensais que tout le monde me rejetait. Je ne voyais pas de sens à la vie et vers l’âge de 10 ans, commençais à avoir des idées noires.

Un jour, lors d’un culte à l’église, j’ai été touchée en voyant ma mère louer Dieu. Elle ne chantait pas simplement un chant mais vivait une adoration profonde, dans l’intimité de Dieu.

Cela m’a fait comprendre que Dieu était la seule réponse, que j’ai envie de me tourner vers lui ou non. Avoir une relation avec lui est seul espoir dans la vie.

J’ai prié alors à Dieu : « Dieu, je ne t’aime pas. Je ne ressens rien pour toi. Mais je sais que toi seul peut me sauver. S’il te plaît, aide-moi à t’aimer. Je veux t’aimer. »

J’ai continué à prier ainsi tous les jours. Petit à petit, j’ai commencé à ressentir de l’amour pour Dieu et pour la première fois, à avoir de l’espoir dans ma vie.

C’est à ce moment que notre famille a quitté assez soudainement le pays pour ensuite s’installer en Chine.

Comme je n’aimais de toute manière pas ma vie en Maroc, je ne voyais pas l’intérêt d’en reconstruire une nouvelle en Chine. J’ai commencé à me faire croire que j’étais mieux toute seule et me suis isolée de plus en plus. Pour les 4 ans qui ont suivi, je suis devenue de plus en plus déprimée et suicidaire. J’étais remplie d’amertume et d’haine envers les autres.

J’ai commencé à accepter que la timidité, la peur, la dépression et la tristesse faisaient partie de mon identité et que je serai toujours ainsi. Je ne voulais même pas en être guérie, car c’était tout ce que je connaissais ; je ne savais plus qui j’étais sans la dépression. Tout en ayant la connaissance que Jésus pouvait me libérer, je lui ai résisté inconsciemment car je ne désirais pas changer, malgré ma souffrance.

À certains moments quand je n’en pouvais plus, je me tournais à Dieu et pleurais à lui. J’ai été à chaque fois touchée par son Esprit. Je ressentais une paix incroyable et une légèreté d’esprit. Je n’avais plus cette lourdeur et oppression qui me pesaient tous les jours. Cependant, je me disais que ce ressenti était momentané, que le lendemain je retournerai à la ‘vraie vie’. Et c’est ce qui se passait effectivement.

Finalement, un jour, je me suis humiliée devant Dieu et ai crié à lui afin qu’il intervienne dans ma vie. J’étais complètement asséchée et morte. Je n’en pouvais plus.

À ce moment, mes yeux ont été ouverts et tout est devenu clair. Je me suis sentie pleinement et parfaitement aimée et ai ressenti un tellement grand espoir. J’ai compris en un instant à quel point Dieu m’aimait. Il m’a créée à son image, pour lui. Pour que je sois son enfant, qu’il jouisse de moi. Et qu’ai-je fait moi ? J’ai cru aux mensonges de l’ennemi sur ma vie, sur moi-même… J’ai ignoré et méprisé la parfaite volonté de Dieu pour baser ma vie sur un mensonge. J’ai été tellement attristée par mon attitude envers le Seigneur et ai eu une profonde conviction de péché. Je me suis repentie de cette horrible rébellion et ai reçu sa grâce et son pardon.

Contrairement à toutes les précédentes fois où Dieu s’était révélé à moi, j’ai compris par sa grâce que son Saint Esprit était la vérité. Ainsi, si je me réveillais le lendemain et ressentais de la tristesse ou du rejet, je saurais qu’il s’agirait d’un mensonge de l’ennemi et que je devrais le refuser.

Depuis ce jour, Dieu m’a libérée de tout ce qui m’oppressait : la mort et la dépression. Il m’a libérée par son sang et m’a fait connaître sa parfaite volonté pour moi : entrer dans une alliance avec lui. Je l’aime parce qu’il m’a aimé en premier. Je demeure en lui, dans l’obéissance de ses commandements et dans l’amour, par sa grâce. Il demeure en moi !